ABUJA, NIGERIA
17 Mars 2023
L’une des activités dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la CEDEAO et de la Mauritanie “Crime organisé : Réponse de l’Afrique de l’Ouest en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité” (OCWAR-C) financé par l’Union européenne (UE) consiste à sensibiliser la population à l’hygiène numérique dans la région.
L’apparition de la pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation de l’utilisation des technologies numériques pour faciliter les grandes communications, le partage d’informations et de connaissances, les interactions quotidiennes avec les institutions financières, les dépenses de subsistance et l’extension du travail à l’environnement domestique. Tous ces éléments sont autant de portes potentielles ouvertes à de graves revers.
Comme la plupart des organisations ont désormais adopté le monde numérique en développant le travail à distance, l’hygiène numérique est désormais une nécessité. Par analogie avec l’hygiène habituelle, l’hygiène numérique comprend des pratiques et des comportements visant à rendre l’environnement numérique plus sûr. L’hygiène est d’autant plus importante dans l’environnement numérique que les menaces ne proviennent pas seulement d’événements susceptibles de se produire, mais aussi probablement des intentions malveillantes de mauvais acteurs. Une bonne façon d’affirmer l’hygiène numérique est d’atteindre divers publics cibles et de les motiver à prendre des mesures.
La Commission de la CEDEAO, à travers le projet OCWAR-C, a initié cet atelier de sensibilisation qui vise à sensibiliser la direction et le personnel de ses institutions/agences sur :
– le besoin d’hygiène numérique,
– pourquoi il faut y adhérer
– et comment agir en conséquence afin de rendre l’environnement numérique plus sûr.
Les résultats attendus sont :
– Une prise de conscience accrue des cadres et du personnel sur l’importance de la cybersécurité et sur la manière dont ils peuvent se protéger et protéger les Institutions/Agences de la CEDEAO lorsqu’ils sont en ligne ou lorsqu’ils sont confrontés à des tentatives de les attirer et de leur faire divulguer des données sensibles concernant leurs actifs financiers.
– Une unité de soutien mise en place à la Commission de la CEDEAO où le personnel peut déposer des plaintes, signaler des incidents- et obtenir de l’aide. Cette unité peut être intégrée à l’actuel service d’assistance informatique au cas où celui-ci ne traiterait pas encore les incidents liés à la cybersécurité. Sa mission s’en trouverait ainsi élargie.
Le service d’assistance informatique doit alors ajouter de nouveaux protocoles appropriés pour traiter les cas liés aux incidents de cybersécurité : traiter ce qui s’est passé pour restaurer les actifs affectés, passer à des étapes juridiques si nécessaire, fournir des services de soutien tels que la défense des victimes, etc.
